Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄

Τίτλος:Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τ. ΣΤ΄
 
Εκδότης:Εταιρεία Κερκυραϊκών Σπουδών
 
Συντελεστές:Κώστας Δαφνής
 
Έτος έκδοσης:1984
 
Σελίδες:322
 
Θέμα:Κείμενα (1819-1822)
 
Χρονική κάλυψη:1815-1822
 
Περίληψη:
Στον ΣΤ' Τόμο δημοσιεύονται τα κείμενα του Καποδίστρια που αναφέρονται στα χρόνια 1819, 1820, 1821, 1822. Ο αύξων αριθμός των εγγράφων είναι ενιαίος με εκείνο των εγγράφων του Ε' τόμου, δεδομένου ότι αποτελούν μια ενότητα. Αναφέρονται όλα - υπομνήματα, εκθέσεις, εγκύκλιοι, επιστολές - στη διπλωματική δραστηριότητα του Καποδίστρια ως υπουργού Εξωτερικών της Ρωσίας στα χρόνια 1815-1822.
Την ολοκλήρωση της δημοσίευσης των κειμένων της περιόδου αυτής συνοδεύουν σύντομες σημειώσεις, που διαγράφουν συνοπτικά το πλαίσιο της πολιτικής κατάστασης της Ευρώπης, μεταξύ 1819 καί 1822, μέσα στο οποίον κινήθηκε ο Καποδίστριας, πίνακας των εγγράφων των δύο τόμων με κατατοπιστικές περιλήψεις και ευρετήρια κυρίων ονομάτων, ώστε η έκδοση να είναι απόλυτα χρηστική. Εκτενής διεθνής βιβλιογραφία, όπου αναγράφονται εξαντλητικά πηγές και δημοσιεύματα, παρέχουν τη δυνατότητα στους ενδιαφερόμενους για μια γενικότερη θεώρηση, με αφετηρία πάντα τα Καποδιστριακά κείμενα, της ευρωπαϊκής ιστορίας σε μια κρίσιμη φάση εθνικών, πολιτικών και κοινωνικών μετασχηματισμών.
Σημειώνουμε ότι βασικό κείμενο για την πιο άνετη προσπέλαση των κειμένων της δημόσιας δράσης του Καποδίστρια είναι η «Αυτοβιογραφία» του, η οποία δημοσιεύθηκε στον Α' Τόμο του Αρχείου. Ανεξάρτητα από τις οποιεσδήποτε σκοπιμότητες, που δέσμευαν την απόλυτα ελεύθερη έκφραση των απόψεων και σκέψεων του Καποδίστρια σχετικά με πρόσωπα και γεγονότα, το κείμενο αυτό μας δίνει τη γραμμή πλεύσης για την αποκρυπτογράφηση των ενεργειών και κινήσεων του υπουργού της Ρωσίας κατά το χειρισμό καίριων θεμάτων.
 
Κ. ΔΑΦΝΗΣ
 
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Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στην Κωνσταντινούπολη βαρώνο Στρόγγανωφ (3/15 Ιανουαρίου 1820)1

Monsieur le baron. V. ex. trouvera dans les copies ci-jointes sub No 1, 2, 3, une réponse que j’ adresse à Petro bey de Sparte, une lettre destinée au professeur Vardalacho et les directions que M. le consul général Pini reçoit plus particulièrement, afin de surveiller de près deux Grecs qui semblent mener une intrigue très dangereuse.

Je me dispense de vous entretenir, M. le baron, de ces communications. Elles sont assez détaillées et elles vous donnent la mesure des précautions que nous prenons à l’ effet de prévenir les erreurs que la malveillance ou la mauvaise foi semblent vouloir accréditer dans l’ esprit des malheureux Grecs.

Vous vous rappelez sans doute de tout ce que j’ai eu l’honneur de vous écrire de Corfou au mois d’avril de l’ année dernière. C’est dans le même sens que je parle maintenant de l’ amélioration du sort des Grecs à Petro bey et que je ne cesserai d’en parler à tous ceux qui s’ adressent à moi. Il est à espérer qu’au moyen d’une si forte persévérance je parviendrai peut-être à leur faire comprendre leurs véritables intérêts.

Le St Camarinos qui est ici, partira sous peu de jours. Mais la collecte qu’il se propose de faire au bénéfice de la nouvelle école de Sparte, retardera peut-être son arrivée à Constantinople.

Lorsqu’il y sera, il aura l’honneur de se présenter chez v.ex. et il vous appartient, M. le baron, de l’aider de vos bonnes directions, afin qu’il puisse remplir sur les lieux l’objet de son voyage.

Indépendamment de ce secours qu’il devra à la charité des chrétiens s.m.i. vous autorise à souscrire pour la somme de piastres trois mille qui seront contribués chaque année sur les fonds de vos dépenses extraordinaires. Il n’est pas nécessaire de signaler la source de ce bienfait. Il s’agit seulement de l’

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accorder de manière à ce que son application soit strictement conforme à l’ intention du donataire.

Ce sera donc par l’ entremise de notre consul à Patras que v.ex. pourrait faire savoir à Petro bey que son école peut compter sur un secours annuel de piastres turcs trois mille, si toutefois elle sera instituée aux conditions suivantes:

1. Que cette école soit considérée comme une émanation de l’ église et qu’elle soit conséquemment sous la dépendance du partiarche.

2. Qu’elle ait pour objet unique d’instituer des élèves dans leur religion, dans la langue nationale, dans les éléments des sciences exactes et dans l’histoire.

3. Qu’à l’ avenir ce ne sera que sur le compte-rendu des progrès de cette école qu’elle obtiendra chaque année le secours qui lui est promis.

Il est entendu que ce secours sera considéré comme étant donné par des corréligionnaires qui n’ aiment pas à être connus.

Agréez...

Η επιστολή εφιστούσε την προσοχή του Στρόγγανωφ πάνω στις κινήσεις ορισμένων ατόμων που εμφανίζονταν να μεριμνούν για την ελληνική υπόθεση.

Ο Καποδίστριας, έχοντας ταχθεί κι επίσημα υπέρ της ηθικής και πολιτιστικής αναγέννησης των Ελλήνων, αντιμετώπιζε με ιδιαίτερη καχυποψία οποιαδήποτε συνωμοτική κίνηση «εν ονόματι του ελληνικού λαού». Παράλληλα ενημέρωνε τον πρεσβευτή του για την παρουσία στην Πετρούπολη του Καμαρηνού, έμπιστου του Πετρόμπεη της Μάνης, προς το σκοπό χρηματικής ενίσχυσης του τελευταίου για λόγους εκπαιδευτικούς2.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 221.

2. Αρχείον Ιωάννου Καποδίστρια, τομ. A' σ. 60. Πρβλ. Π. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ι. Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 123.

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Επιστολή προς τον ηγεμόνα της Βλαχίας Α. Σούτσο (3/15 Ιανουαρίου 1820)1

J’ai mis sous les yeux de l’ empereur la lettre que v.a. lui a adressée, ainsi que celle qu’elle a bien voulu m’écrire en date du 23 octobre.

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S.m.i. a éprouvé une véritable satisfaction à trouver dans ces communications l’ expression des sentiments nobles qui vous animent. Elle se serait plue à vous la témoigner directement, si des motifs dictés par un intérêt bienveillant et qui n’ échapperont pas à votre pénétration, ne l’en eussent empêchée.

Toutefois elle a daigné me charger d’en être Porgane auprès de vous, mon prince, et de vous donner l’ assurance que l’ exacte observation des traités sur lesquels' reposent le bonheur et la tranquillité du peuple valaque, sera constamment l’ objet de sa haute sollicitude et de sa vigilance.

L’empereur aime à croire que pénétré vous-même de la sainteté de vos devoirs, vous consacrerez vos soins et vos efforts à procurer à la province que votre souverain vous a confiée, tous les bienfaits qui résultent d’une bonne et sage administration.

C’est en respectant et en faisant respecter les privilèges qui appartiennent à chaque classe des habitants, c’est en entourant le clergé et les boyards de toute la considération qui leur est due, c’est en inspirant aux fonctionnaires publics des principes de justice, d’humanité et de désintéressement, c’est enfin en prêchant au peuple par l’autorité de l’ exemple la pratique de la morale chrétienne, que vous parviendrez sans doute à relever la nation que vous êtes appelé à gouverner.

En suivant cette ligne de conduite que vous prescrit, mon prince, votre propre intérêt, inséparable de celui du peuple, vous serez sûr de remplir vos devoirs envers dieu, envers votre souverain et vous satisferez également par là aux obligations que vous devez à la puissance protectrice.

Tels sont les voeux de l’ emprereur et tels seront certainement les résultats que nous garantissent votre sagesse, vos lumières et votre philanthropie.

Agréez...

P.S. Je ne saurais terminer cette lettre sans exprimer à v.a. tous les remerciements que le ministère lui doit pour les communications intéressantes qu’elle veut bien nous donner par l’ entremise de M. le consul général Pini.

Quant aux mesures de précaution dont vous signalez, mon prince, la nécessité, vous devez être parfaitement tranquille et je vous donne l’ assurance la plus positive que jamais votre confiance ne pourra être compromise.

Η επιστολή περιλάμβανε οδηγίες προς τον οσποδάρο της Βλαχίας Σούτσο, ο οποίος καλούνταν να σεβαστεί τα προνόμια της κάθε τάξης, να εμπνεύσει στους δημοσίους υπαλλήλους αρχές δικαιοσύνης, ανθρωπιάς και αφιλοκέρδειας και να διδάξει, τέλος, στο λαό την «πρακτική» της χριστιανικής ηθικής.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 227-228.

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Επιστολή προς τον γενικό πρόξενο στην Πάτρα Λ. Μπενάκη (4/16 Ιανουαρίου 1820)1

Monsieur. Les rapports que vous avez adressés au ministère, ont été portés à la connaissance de l’ empereur.

S.m.i. vous fait témoigner sa satisfaction. Les détails affligeants qui regardent les malheurs dont a été frappée l’île de Ste Maure, nous sont aussi parvenus directement par l’ entremise de Μ. l’ envoyé baron de Stroganof.

L’exactitudé de vos informations est toujours intéressante. Le ministère vous engage à les continuer.

Par votre position et par vos relations antérieures vous êtes peut-être à même, Monsieur, de calmer les inquiétudes des habitants des Sept îles. Ils fréquentent Naples et ils vous honorent de leur confiance. Tâchez donc de leur insprirer du calme et de la résignation et détournez-les de toute entreprise hazardée et irrégulière. Le temps viendra où ils obtiendront justice. Nous n’en doutons point. Mais pour cela ils ne doivent point nuire à leur propre cause par des voies de fait, elles conduisent à des catastrophes et les événements de Ste Maure ne le prouvent que trop.

L’empereur honore d’un intérêt bienveillant le sort des îles Ioniennes, et s.m.i. n’a pas manqué et ne manquera pas d’interposer ses bons offices à d’effet de procurer à ces contrées la jouissance entière des bienfaits que leur assure le traité de Paris du 5 novembre 1815.

Mais pour atteindre ce but il faut que les Septinsulaires à leur tour fassent preuve de sagesse, de modération et surtout de patience.

C’est dans ce sens que vous êtes autorisé à vous expliquer verbalement avec les personnes des Sept îles, qui peuvent se trouver à Naples et dont la prudence et la discrétion vous seront positivement connues.

Agréez...

Η επιστολή είχε ως αντικείμενο τις ταραχές που είχαν ξεσπάσει στη Ζάκυνθο και την Αγία Μαύρα2. Ο Καποδίστριας προέτρεπε τον Μπενάκη να εμπνεύσει στους Επτανήσιους ηρεμία και υπακοή και να τους αποτρέψει από «κάθε τυχαία και άτακτη επιχείρηση». Ο χρόνος της δικαίωσης τους δεν θ’ αργήσει, έγραφε σχετικά. «Δεν αμφιβάλλουμε γι’ αυτό καθόλου. Αλλά στο μεταξύ δεν πρέπει να βλάψουν διόλου την προσωπική τους υπόθεση με

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βιαιοπραγίες που θα οδηγούσαν σε καταστροφές. Ο αυτοκράτορας τιμά με ευνοϊκό ενδιαφέρον την τύχη των Ιονίων Νήσων και δεν θα παραλείψει να προσφέρει τις καλές υπηρεσίες του για την πλήρη απολαυή των ευεργετημάτων της συνθήκης των Παρισίων».

1. VPR. τομ. ΙΑ' σ. 228-229.

2. Βλ. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, ό.π., σ. 60.

122

Επιστολή προς τον Κ. Βαρδαλάχο (Πετρούπολη 4/16 Ιανουαρίου 1820)1

Projet de réponse à M. de Vardalacho de la part de M. le comte de Capodistrias.

Ce n’est que depuis avant-hier que j’ai pu trouver un instant pour lire les lettres que vous m’avez fait l’honneur de m’ écrire en date du 10 août, 20 septembre et 15 octobre 1819. Ce fait est toute ma justification; il vient vous expliquer le retard de la présente réponse. Vous ne sauriez douter de l’ amitié que je vous porte. Elle est d’ancienne date et n’a jamais varié. Elle est d’ailleurs à l’ épreuve du temps et de ses vicissitudes et, conséquemment, elle est véritable.

Connaissant votre caractère et vos talents littéraires et scientifiques, j’ai appris avec infiniment de satisfaction votre arrivée à Odessa. Je jouissais d’ avance des beaux succès de l’ école grecque, qui y est établie. Mais vous semblez maintenant disposé de passer en Valachie. Il ne m’appartient pas de vous donner des conseils. Faites ce que le bon dieu vous inspire. Ce qui est certain, c’est que partout où vous serez, vous ferez du bien: vous instruirez nos jeunes compatriotes dans les lettres et dans les sciences, et ce qui plus est, vous les instituerez par votre propre exemple dans les préceptes de la morale chrétienne. Que le bien se fasse, n’ importe le lieu: la patrie commune vous en saura gré également.

J’ai lu le programme de l’ ouvrage élémentaire dont les professeurs Lassanis et Genadios m’ont donné connaissance. Votre suffrage autorise le mien, et je vous prie de leur dire de ma part, que je ferai tout ce que dépendra de moi pour leur être utile; ce que je puis est, cependant, peu de chose. A cette occasion permettez-moi de recommander à votre sagesse et à votre patriotisme un intérêt majeur: en voici l’ objet.

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Vous n’ ignorez pas que lors du Congrès j’ai mis a profit la libéralité de plusieurs personnages d’une grande distinction rassemblés alors à Vienne, pour faire une collecte d’argent au bénéfice des pauvres parmi nos compatriotes; et que cet argent fut destiné, en partie, au secours des écoles d’Athènes et du Mont Pélion, et en partie, à l’ entretien de quelques jeunes Grecs placés dans les académies de l’Europe.

Lés souscripteurs de cet acte de bienfaisance ont constitué la Société des Amis des Muses, cette société n’ existe plus de fait, parce qu’il est impossible de réunir ses membres et de leur faire payer chaque année la somme pour laquélle ils avaient souscrit en 1815. Mais la société n’en existe pas moins de nom; et c’est sous ce nom, que j’ai reçu successivement de petites donations en argent, effertes par des compatriotes aisés. Ce fond me fournit maintenant les moyens d’ entretenir à Goettingue, à Pise et à Padoue six à sept élèves, tirés de la classe des plus nécessiteux parmi nos compatriotes. Ce fait est connu de tout le monde et dans tout sa vérité. Mais j’ai de bonnes raisons pour croire, que quelques intrigants aiment à le méconnaître en donnant à la Société des Amis des Muses un motif tout différent et en lui supposant des vues bien plus élévées.

A une époque, où la manie des sectes et des associations secrètes égare tous les esprits et menace les contrées les plus civilisées de l’ Europe de nouvelles catastrophes, vous pouvez juger s’il importe d’éclairer les hommes de bien sur la réalité des choses et s’il est essentiel de les préserver des séductions et des séducteurs. C’est dans cette intention que je m’adresse à vous, avec une entière confiance et que je vous prie de veiller attentivement à cet objet aussi délicat qu’important.

Par votre état vous êtes appelé à guider la jeunesse; et à ce titre vous avez des droits à l’estime et à la confiance des personnes âgées et de tous ceux qui jouissent de quelque crédit dans notre patrie.

C’est donc à garantir vos élèves de la contagion des sectes, à en détourner les hommes de lettres et à rectifier à ce sujet l’opinion des notables parmi les nôtres, que vous devez vous employer toutes les fois que vous le pouvez. Mais à tout événement, si l’on se permettrait de vous parler de moi comme d’une personne qui conseille ou qui encourage, qui dirige ou qui prend part à une association quelconque, dont de but et les moyens sont secrets, je vous autorise, je vous prie même, de désavouer hautement cette imposture en offrant s’il le fallait le témoignage de la présente lettre. J’ai eu en horreur, de tous temps et dès ma jeunesse, toute association secrète. Il m’a toujours paru que les devoirs que nous imposent les lois et ceux que nous prescrit le divin législateur, quoique positifs, sont déjà au - dessus de la faiblesse humaine; si donc nous ne pouvons remplir que très imparfaitement cette tâche pourquoi vouloir encore contracter de nouvelles obligations et des obligations dont le but est d’ailleurs inconnu ou de nature à n’être pas avoué publiquement.

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Je m’ abstiens de vous en dire davantage, étant intimement persuadé, que votre grande expérience des choses humaines vous donnera la mesure des services que vous êtes appelé à rendre, vous vous en acquitterez sans doute avec la sagesse et la prudence qui vous caractérisent et auxquelles je rendrai toujours un hommage aussi constant que sincère.

Agréez...

Ο Καποδίστριας είχε συχνή επικοινωνία με τον επιφανέστατο διδάσκαλο του Γένους Βαρδαλάχο, ο οποίος διατέλεσε σχολάρχης στο Βουκουρέστι και την Οδησσό. Με την επιστολή του αυτή τον προέτρεπε να συνεχίσει να προσφέρει τις υπηρεσίες του στην ιερή υπόθεση της πολιτιστικής, ηθικής και πνευματικής αναγέννησης του Ελληνισμού.

1. Γκρ. Αρς, Ο Καποδίστριας και το ελληνικό απελευθερωτικό κίνημα, 1809-1822 (στα ρωσικά) έκδ. ΝΑΟΥΚΑ, Μόσχα 1976, σ. 292-294.

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Επιστολή προς τον Αλέξανδρο Στούρτζα (Πετρούπολη 20 Ιανουαρίου / 1 Φεβρουάριου 1820)1

P.S. Voici un supplément. Vous voulez mon portrait. Il vient vous demander une place dans votre collection. Il a été fait à Venise. On avait le projet de la graver. Mais il n’a pas réussi. On me tourmente ici, mais je n’ai pas le temps de donner des séances. Néanmoins je tâcherai d’en accorder à votre protégé. En attendant il travaille pour mes messieurs. Hahn, Goulianoff et Müller sont presque achevés. Il continuera la collection, et chacun d’eux lui payera son travail, ce qui lui donnera de quoi vivre pour quelque temps.

Si ces portraits méritent le suffrage des amateurs, son affaire est faite et il se mettra un peu à la mode. Condition sine qua non. Je m’en charge et soyez parfaitement tranquille.

Je vous ai promis par mes notes sur votre ouvrage les bulletins du parlement. Mais l’ Empereur a gardé tous ces papiers chez lui et il m’est impossible de tenir parole.

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Parlez du fait que je vous énonce. Il est positif. Je vous envoie la copie de la dépêche à M. d’Alopeus. L’Empereur l’a approuvée dans le travail d’aujourd’hui.

Notre Société des Amis des Muses reçoit tous les jours des secours et elle peut fournir par les intérêts de ses fonds à l’ entretien des élèves, qui sont dans l’ étranger. Je vais les faire rentrer en Russie à la belle saison. Telle est aussi l’opinion du professeur Vardalacho qui est à Odessa. Il m’en écrit au long.

Dobolis, qui est le dépositaire de tout l’ argent et de tous les papiers, ne veut pas se charger de toute la responsabilité. Quant à moi, je n’ai pas le temps de partager ave lui les soins de la correspondance et de l’ ordre, dans lequel il fat, cependant tenir cette administration, laquelle peut devenir considérable.

Je vous propose conséquemment une idée. Je voudrais instituer un comité, dont vous seriez le président à vie, avec la faculté de nommer votre successeur. Vos deux collègues seraient le prince Alexandre Ypsilanti et Dobolis. Chacun d’eux aurait un adjoint. L’ adjoint du prince serait son beau - frère Negri. Celui de Dobolis serait Pistolis. Les adjoints assisteraient aux séances du comité et remplaceraient les membres en cas de maladie ou d’absence. Quant à moi, je serais votre adjoint aussi et je vous remplacerais en attendant votre rétablissement et votre retour à St. Pétersbourg. Il s’ agit maintenant d’ organiser ce comité. Je vous demande donc, mon cher ami, d’abord la permission de disposer de vous, et en second lieu, il me serait agréable et utile de recueillir vos idées sur la confection du petit règlement qui concerne cette institution. Il faudrait de tout nécessité parler dans le préambule de l’ origine de cette société et de son état actuel. Notre comité sera strictement particulier. C’est-à-dire, inter nos. Mais l’ empereur en aura connaissance, parce que je n’aime rien faire, pas même dans mon particulier, qui ne lui soit parfaitement connu.

Je vous enverrai par la première poste la copie de quelques pièces, qui viennent d’ être approuvées par Sa Majesté Imperiale. Elles serviront à vous donner quelques renseignements à ce sujet et vous diront, en outre, que nous venons de contribuer indirectement à l’ établissement d’une école élémentaire, que Petro Bey, chef des Spartiates, va fonder dans son pays. Perevos que j’ai envoyé, lors de mon dernier voyage dans les Iles, dans ce dernier asile de la liberté grecque, sera un des maîtres de cette nouvelle école. Le patriarche de Constantinople la protège et c’est sous ses auspices que son organisation sera commencée et achevée. L’ Empereur, en sa qualité de coreligionnaire, s’est engagé à faire payer 3000 piastres turques par an. La dotation pour cet établissement se fait par souscription. La société n’y contribuera, que par une centaine de ducats par an. J’espère que cette nouvelle entreprise répondra complètement à son but.

Je finirai ce long post scriptum, écrit à bâton rompu, par vous annoncer que la maison du Ministère des affaires étrangères va être démolie et rebâtie pour le décorum de la place et pour l’ amélioration du service. L’ architecte a l’ ordre de

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s’ entendre avec moi pour la division et distribution intérieur de cet hôtel. Nous aurons d’abord une chapelle et le logement pour un prêtre, qui pourra, j’espère, célébrer en grec et russe.

En second lieu, j’ai l’ idée de faire bâtir un beau local, pour y établir une bonne bibliothèque qui sera destinée à l’ instruction des jeunes employés attachés à la chancellerie ministérielle. M. d’ Italinski nous léguera la sienne. Nous avons déjà un petit échantillon de bibliothèque composée de livres que le Ministère a achetés à M. Lebrun et de ceux que le Collège possède déjà. Mais il y a plus. Je me propose de demander au comte de Romanzoff la permission de nommer cette salle d’ étude du Ministère: PYMRPHOBA

Il dépendra de lui de la doter, selon son bon plaisir. Il est possible que nous obtenons par cet hommage rendu à son patriotisme la plus grande et la plus belle patrie de sa bibliothèque.

Je sais qu’il a l’ intention de la léguer à l’ Empereur. Elle serait ensevelie dans la poussière, qui dévore les belles collections de livres qui existent déjà et dont personne ne fait usage. Chez nous, il est à espérer que quelques jeunes gens en profiteront.

Lorsque vous n’aurez plus rien à faire, composez-moi dans cette idée une belle lettre pour notre Chancelier. Ayer le mérite de contribuer aussi à cette bonne oeuvre.

Je m’arrête ici, en vous souhaitant le rétablissement de votre santé. Dites-moi, si vous persistez dans le désir de faire votre cure chez vous à la campagne, et s’il vous serait agréable d’avoir l’ oculiste dont nous avons parlé. Dans ce cas, je vous mettrai en relation avec lui, afin qu’à temps nommé il se rende à Oustié.

Ma santé va comme à l’ ordinaire. Elle n’est ni assez bonne, ni bien mauvaise. C’est un quid medium qui me laisse assez de force pour vaquer à mes devoirs; et je ne demande pas davantage à la clémence du Seigneur.

La journée a été bien laborieuse. C’est 10 heures du soir. Mais j’ai voulu absolument faire partir votre courrier. J’ai eu des conférences avec M" de la Ferronnays et Bray. Un dîner chez l’ Impératrice et votre travail le matin chez l’ Empereur. A côté de tout ceci-tout le train ordinaire.

La lettre de mon père à l’ Empereur ne se trouve pas. Je vous l’ enverrai par la poste si l’on peut la trouver. Sans cela je vous en dirai le contenu.

Votre expédition vient de m’ arriver. Mais je suis décidé de ne pas décacheter votre paquet que demain.

Je baise les mains à madame Stourdza. Je salue votre femme et les vôtres. Et je vous embrasse.

T(out) à v(ous)

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Ο Καποδίστριας ενημέρωνε τον στενό συνεργάτη και φίλο του Αλέξανδρο Στούρτζα για τις δραστηριότητες της Εταιρείας των Φιλομούσων και για τη χρηματοδότηση μιας «προκαταρκτικής» Σχολής στη Μάνη κατόπιν πρωτοβουλίας του Πετρόμπεη. Αναφερόταν επίσης στις προσπάθειες που καταβάλλονταν για την εκπαίδευση των Ελληνοπαίδων στην Ευρώπη.

1. Γκρ. Αρς, Ο Ι. Καποδίστριας κλπ., ό.π., σ. 296-299.

124

Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στην Κωνσταντινούπολη βαρώνο Στρόγγανωφ (17/29 Φεβρουαρίου 1820)1

secret

Monsieur le baron. Durant le court séjour que j’ai fait à Corfou l’ année dernière, j’ai entretenu v. ex. de l’ état déplorable où sont réduits les Albanais qui ont servi jadis la Russie et puis la France et qui se trouvent maintenant hors de tout service quelconque et particulièrement persécutés par les employés britanniques dans les îles Ionniennes.

Ils viennent d’ invoquer la généreuse commisération de l’ empereur par l’ organe de deux députés qui se trouvent ici depuis presque deux ans. Disposée à accorder à ces infortunés les secours et l’ assistance nécessaires pour les tirer de la détresse et leur assurer une existence tranquille, s.m.i. a jugé qu’il n’y avait qu’un seul moyen de remplir ce double objet. C’ était d’engager les chefs de cette malheureuse nation à s’ adresser à la Porte pour en obtenir un firman d’amnistie avec la permission d’ aller s’établir dns les îles de l’ Archipel ou dans quplque partie de la Morée au gré du gouvernement ottoman. On pourrait espérer avec raison que l’ amour-propre du sultan serait flatté de voir qu’une population devenue célébré par la longue résistance qu’elle a opposée à la tyrannie d’Aly pacha, veuille aujourd’hui par un mouvement spontané abandonner l’ asile que ne leur refusent pas les îles Ioniennes, pour aller en chercher uri dans les Etats ottomans.

Pour réaliser ce projet, les deux députés se rendraient d’ici à Constantinople, en changeant de nom et d’habits; ils concerteraient avec v. ex. les démarches à faire auprès de la Porte, et la chose venant à réussir, ils iraient porter à leurs compatriotes avec les firmans obtenus une somme d’argent que v. ex. serait

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autorisée à leur remettre et qui servirait à effectuer le transport de toutes ces familles.

Cette mesure exécutée avec prudence et circonspection ferait éviter de grands inconvénients, parce qu’en dérobant aux Anglais le connaissance d’une coopération quelconque de notre part en faveur des Soulliotes, nous écarterions les soupçons que leur inquière jalousie n’est que trop portée à former à notre égard.

Cette idée a été suggérée ici aux députés Malamas et Karabiny, mais malheureusement ceux-ci ne croient pas pouvoir prendre sur eux d’y donner suite. Ils se sont décidés à aller rejoidre leurs compatriotes pour la leur communiquer. En attendant, l’ empereur voulant accorder à cette malheureuse population un secours qui puisse soulager momentanément sa misère, a ordonné au ministère de vous fire connaître, M. le baron, ses intentions à cet égard.

Les deux députés Soulliotes se rendront d’ici à Odessa où: ils s’ embarqueront sous un strict incognito, pour passer à Constantinople. Ils seront porteurs d’une lettre qui leur servira d’introduction auprès de v. ex. Vous aurez soin, M. le baron, de leur procurer un passage sur un de nos bâtiments marchands, soit pour la Morée, soit pour Cerigo. Afin de faciliter leur abord dans les îles Ioniennes il sera peut-être nécessaire de les fire inscrire sur le rôle l’ équipage comme matelots. L’empereur vous charge de leur remettre avant de les expédier la somme de vingt à vingt cinq mille piastres turques que vous passerez dans le compte des dépenses extraordinaires. Vous en instruirez notre consul à Corfou, en l’ engageant à s’ adresser à quelque ecclésiastique de confiance, pour qu’ à l’ arrivée des députés la somme soir répartie équitablement entre toutes les familles. Vous préviendrez ceux-ci de cette mesure.

Il serait à désirer qu’ils pussent faire considérer cet argent comme le produit d’une collecte faite parmi les coreligionnaires. V.ex. pourra peut-être leur procurer du patriarche un papier qui serve à cet objet. En général, vous sentirez vous-même, M. le baron, combien il est essentiel que l’on ignore, soit à Constantinople, soit dans les Iles, que Malamas et Karabiny viennent de chez nous et qu’ils en ont reçu des secours pour leurs compatriotes. Le secret à cet égard est surtout indispensable pour le cas où les Soulliotes se détermineraient à faire auprès de la Porte la démarche indiquée ci-dessus. S’ils s’y décident et que ces mêmes députés ou d’autres arrivent à Constantinople pour l’ effectuer, v.ex. est invitée à leur prêter assistance et à les aider de ses conseils, sans toutefois laisser entrevoir aux Turcs le moindre indice d’une influence de notre part.

Agréez....

H επιστολή αναφερόταν στην αξιοθρήνητη κατάσταση των Αλβανών που άλλοτε είχαν υπηρετήσει τη Ρωσία και τη Γαλλία και βρίσκονταν τώρα έξω

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από κάθε υπηρεσία «διωγμένοι από τους Βρετανούς παράγοντες στα Επτάνησα». Διά μέσου δύο Σουλιωτών2 απεσταλμένων ζητούνταν η συμπαράσταση του αυτοκράτορα Αλέξανδρου την οποία πολύ πρόθυμα η ρωσική πλευρά, με πρωτοβουλία του Καποδίστρια, φερόταν διατεθειμένη να τους παράσχει.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 269-270.

2. Αρχείον Ι. Καποδίστρια, τομ. A' σ. 60.

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Επιστολή προς τον πρεσβευτή της Ρωσίας στην Κωνσταντινούπολη βαρώνο Στρόγγανωφ (17/29 Φεβρουάριου 1820)1

Monsieur le baron. Pour tenir v.ex. au courant des explications confidentielles qui ont lieu entre le ministère britannique et le cabinet de l’ empereur relativement à la situation actuelle des îles Ioniennes, j’ai l’ordre de vous transmettre copie de l’ expédition ci-jointe qui vient d’être adressée dernièrement à M. le comte de Lieven.

Vous verrez, M. le baron, que lord Bathurst s’occupe du mémoire qui porte les griefs des Septinsulaires et que le général Maitland a été invité à donner des éclairsissements sur plusieurs points de nos réclamations.

Cet état de choses explique peut-être les mesures extraordinaires que ce général a fait décréter en date eu 9 décembre et dont je fais mention dans ma lettre prticulière à M. le comte de Lieven. Pour compléter ces informations, je m’empresse aussi de vous transmettre un exemplaire de ces actes.

Des lettres particulières de Smyrne et de Constantinople en date des premiers jours du mois de janvier notre style annoncent des troubles dans toutes les Iles. Mais les nouvelles directes que j’ai reçues de ma famille et qui vont jusqu’à la fin de décembre, ne portent rien d’alarmant. Il me paraît donc que tous les bruits sinistres qu’on fait circuler, sont l’ oeuvre de la malveillance. Elle veut invalider la justice de la cause des Septinsulaires, en la faisânt considérer dans le public comme la cause d’une parti ambitieux qui veut forcement ramener les Iles sous la protection de la Russie.

Il vous appartient, M. le baron, de combattre cette erreur toutes les fois que l’occasion s’en présente, par tous les moyens en votre pouvoir. Et c’est à cette fin principalement que l’ empereur désire vous faire informer exactement de nos

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pourparlers à ce sujet avec le ministère britannique.

Dès que vous serez assuré de l’ exécution ponctuelle et heureuse des ordres que vous avez donnés à notre consul en Morée, et que vous pourrez compter sur la sécutiré de vos moyens de communication avec les magistrats des Iles auxquels était adressée la volumineuse expédition du 2(14) novembre, vous pourrez faire parvenir à leur connaissance la copie le la lettre que lord Bathurst m’a écrite, ainsi que celle de ma réponse.

Ces notions leur seraient d’un grand secours. Elles seules peuvent leur inspirer tout le calme et toute la patience dont ils doivent faire preuve, pour nous laisser le temps de travailler à l’ amélioration de leur sort.

C’est en écrivant à nos consuls que v. ex. contribuerait peur-être en attendant à un résultat si désirable. Elle serait cencée informée des bruits qu’on répand sur les prétendus troubles éclatés à Céphalonie et à Zante.

En n’ admettant pas la possibilité-la plus lointaine de pareilles catastrophes, v.ex. pourrait cedpendant ordonner- aux consuls de s’ abstenir dorénavant, comme par le passé, de toute participation quelconque aux plaintes ou aux griefs que le différents parties porteraient sur Fadministartion actuelle, - cette question n’ étant que du ressort exclusif de la puissance protectrice.

En saisissant cette occasion, vous leur donnerez, M. le baron, des directions conçues dans la pensé de déjouer les menées par lesquelles on s’ efforce d’ accréditer l’ opinion que la Russie favorise la formation d’un parti dans les Iles. Vous feriez plus. Vous mettriez nos consuls en mesure de parler un langage que les agents britanniques, seraient obligés de reconnaître comme l’ expression la plus loyale et la plus franche de la foi des traités.

Comme il est à présumer que toute correspondance d’office entre vous. M. le baron, et nos consuls tombe d’ abord sous les yeux des commandants anglais, vous aurez soint de rediger les instructions dont il s’ agit, de manière à ce qu’ils y voient la droiture de notre conduite et la confiance que nous plaçons dans la haute sagesse et dans la justice de leur gouvernement.

Agréez...

Η επιστολή αναφερόταν στη στάση της αγγλικής κυβέρνησης μετά το ξέσπασμα των ταραχών στα Επτάνησα και στα μέτρα που αποφασίστηκαν από τον εκεί ύπατο αρμοστή στρατηγό Μαίτλανδ. Ο Καποδίστριας, αμφισβητώντας την έκταση των ταραχών, διέψευδε κατηγορηματικά τη φήμη που υποβολιμαία οι Βρετανοί είχαν καλλιεργήσει, ότι επρόκειτο για κινήσεις που δήθεν υπέθαλπε η Ρωσία ώστε να επαναφέρει τα Νησιά υπό την προστασία της.

1. VPR. τομ. ΙΑ' σ. 272-273.

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Υπόμνημα προς τον τσάρο της Ρωσίας Αλέξανδρο (30 Μαρτίου/11 Απριλίου 1820)1

Agenda

Résumé de tous les rapports reçus de nos missions dans ï étranger depuis la fin de l’année dernière jusqu’ à ce jour

Division: 1. Faits. 2. Opinions. 3. Questions à résoudre.

Ad primum. Faits.

A. Allemagne. Projets subversifs des novateurs contre l’ ordre existant dans les Etats respectifs des souverains d’Allemagne. Réunion de Carlsbad. Décrets de Francfort du 20 septembre. Conférences de Vienne. Actes qui nous sont communiqués confidentiellement.

B. France. Changement de ministère en 1818 et 1819 et ses conséquences. Lutte toujours inégale d’une gouvernement toujours faible de principes contre les royalistes exagérés et les hommes des Cent jours. Projets de lois répressives et réformes dans la loi des élections. Assassinat du duc de Berry. Composition d’un nouveau ministère. Ses efforts pour ramener l’administration sur la ligne de conduite qu’elle avait suivie avec succès depuis 1816 jusqu’ à la clôture des conférences d’ Aix-la-Chapelle.

C. Royaume des Pays-bas. Rejet unanime du budjet décennal. Schisme entre les Belges et les Hollandais. Déconsidération du gouvernement. Mécontentement occasionné par les avantages qu’il accorde au commerce et à l’ intustrie britannique.

D. Empire Britannique. Radicaux et leur système de subversion. Troubles dans les provinces. Lois répressives. Avènement au trône de George IV. Question épineuse relativement à la reine. Conspiration contre la vie des ministres. Défaveur du ministère actuel. Propension du roi pour l’opposition.

E. Espagne. L’ armée expéditionnaire en insurrection. Ses progrès. Appui qu’elle trouve dans les provinces et dans la capitale. Le roi est forcé à prêter serment à la constitution donnée par les cortès en 1812. Tous les efforts des cinq puissances pour aplanir sous leur médiation les différends relatifs au Rio de la Plata sont stériles depuis l’ année 1818. Les cabinets de St. James et de Berlin témoignent le désir de faire cesser cette intervention commune. Les provinces insurgées du sud de l’ Amérique avancent vers leur entier affranchissement. La revolution d’ Espagne en favorise les progrès.

Au milieu de ces grandes crises la Suisse offre seule le tableau d’une

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heureuse tranquillité. L’Italie est en souffrance, mais elle est comprimée. Lenord éprouve des secousses. Mais elles ne semblent pas ébranler les bases de l’ édifice social.

Ad secundum. Opinions.

Presque tous les cabinets envisagent les catastrophes dont les deux hémisphères sont menacés, comme l’ effet d’une conspiration que des hommes élevés à l’ école de la révolution française organisent secrètement dans le vaste et criminel dessein: 1) de bouleverser les monarchies existantes et de faire succéder à l’ autorité actuelle des souverains celle de rois magistrats; 2) de détruire par conséquent les vieilles institutions basées sur les principes de la morale et de la religion et de leur en substituer de nouvelles créés dans l’ esprit de la démocratie ou du système des soi disant représentations nationales.

Les arguments dont on appuie cette manière de juger les événements qu’on déplore, sont: la simultanéité de ces événements, les découvertes faites en Allemagne, celles qu’on attend des enquêtes ordonnées par le ministère anglais.

En admettant cette hypothèse, on ne saurait cependant se dissimuler plusieurs autres considérations qui semblent pourvoir jeter un grand jour sur les questions graves que chaque gouvernement est appelé à résoudre.

Nous ne ferons ici que passer, pour ainsi dire, en revue ces considérations.

1. Les événements de nos jours sont sans contredit le résultat des événements qui les ont précédés. Donc, pour juger les uns, il faut de toute nécessité se rendre compte des autres.

2. En se rendant compte avec impartialité de la politique européenne durant les deux tiers au moins de notre siècle, on est porte à reconnaître que les gouvernements en général se sont dépréciés de leur propre gré aux yeux de peuples respectifs et que de cette déconsidération et des motifs qui l’ont produite, est résultée nécessairement la tendance des classes inférieures de la société à réclamer une part active dans la législation et dans l’ administration publiques.

3. Cette tendance a eu des eifets importants et décisifs, tels que l’ affranchissement du nord de l’ Amérique, l’ abolition de l’ esclavage des Nègres, la révolution française entourée du cortège immense de ses doctrines et de la masse incommensurable des nouveaux intérêts.

4. La guerre terminée militairement l’ année 1815, ne pouvait donc faire cesser ni la révolution, ni les voeux des révolutionnaires. Cependant la plus grande partie des gouvernements s’ est fait cette dangereuse illusion. Ils se sont plus à croire que puisque Bonaparte était enfermé à St. Hélène, la révolution devit y être prisonnière avec lui.

5. Cette fausse idée et toutes celles qui en sont le principe ou la conséquence, semblent assez expliquer toutes les fausses combinaisons par lesquelles plusieurs gouvernements cherchent leur salut sans vouloir, ni sans pouvoir remonter à la cause du mal.

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6. Comme principe générateur, elle est toute entière dans la malheureuse déconsidération où sont tombés les gouvernements, dans l’ absence de tout moyen efficace de relever promptement leur crédit, dans la nécessité d’attendre ce bienfait du concours simultané du temps, de la sagesse et de la modération.

Temps. A peine la réorganisation politique de l’ Europe compte-t-elle 5 ans. Pourquoi être surpris de ce que la réaction imparfaite et faible de 5 années d’un ordre légal n’ait pu encore détruire l’ action violente et bien réglée de 30 années de despotisme militaire?

Sagesse. Elle entre assurément dans les intentions des gouvernements. Mais est-elle la règle invariable de leur conduite?

On a promis, mais pour conjurer l’orage du moment ou pour sortir d’une difficulté.

On a accordé, mais les concessions ont-elles été complètes?

On s’ efforce de créer un ascendant moral. Mais le créera-t-on, en suivant la maxime immorale: Divide et impera?

Modération. Partout on a conservé et l’on conserve intacte l’ administration léguée par le système subversif du funeste représentant de la révolution. Et aucun pays ne jouit des avantages matérieles dont la révolution lui ouvrait la perspective, aucun ne peut espérer comme alors un meilleur avenir.

Ainsi peut-on dire de bonne foi que les gouvernements soient sages et modérés?

Ad tertium. Questions à résoudre.

Ces gouvernements cependant sont associés par un pacte de fraternité chrétienne. Au centre de cette grande association se trouvent placées l’Autriche, la Grande-Bretagne, la Prusse et la Russie. Tant que la France demeurera fidèle aux principes tutélaires consacrés par les traités, sa position sous ce rapport est la même que de ces quatre puissances.

L’union intime des souverains, fondateurs de l’ alliance européenne, a délivré le monde du despotisme révolutionnaire. Elle a procuré aux nations la jouissance de la paix. Elle seule peut donc leur conserver ce bienfait, et les préservant des dangers qui les menacent. Il en est de cette vérité dans l’ ordre politique, comme de la vertu dans l’ordre moral. On la sent. On 1’ avoue. Mais on ne la met en pratique que par l’effet d’une force coercitive.

Nous 1’avons observé; la force qui cimentait l’union entre les quatre cabinets, était la crainte qu’inspirait la révolution personnifiée dans l’homme de St. Hélène. /

Cet homme à peine terrassé, le traité du 3 janvier 1815 eut lieu. Plus tard là France semblra revivre à la politique générale et la France fut l’objet de toutes les jalousies. L’ Espagne voulut prendre en 1815 sa place dans la famille européenne et elle en fut écartée.

C’est plus qu’il n’en faut pour se convaincre, que l’on craint dans le monde

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politique la force coercitive qui résulterait de l’union intime des grandes puissances, parce que la Russie aurait dans cette hypothèse la prépondérance que lui assurent sa position et l’indépendance de ses conseils.

Ainsi l’union dont parlent toujours l’ Autriche et l’ Angleterre est une combinaison morte et passive et celle dont le salut du monde réclame le secours, doit être une combinaison vivante et active. Or, c’est à la combinaison vivante que se raportent les observations développées dans les dernières dépêches du général Pozzo di Borgo.

Il s’agit de leur donner suite et d’ engager les souverains alliés à ses rassembler pour imprimer à leur union cette vie, cette activité qui lui manque. La question est immense, soit que les souverains alliés consentent à cette nouvelle entrevue, soit qu’ils s’y refusent.

Dans le premier cas les antécédents et tout ce que nous venons de dire ne semblent pas nous offrir d’heureux présages. Les hommes ne changent point, et les difficultés s’ aggraveraient et raison des efforts inutiles qu’on aurait fait pour les aplanir.

Ces difficultés au fond naissent toutes de l’état intérieur des divers pays de l’Europe. Or, si pour y ramener le calme, si pour établir de nouveaux rapports avec les gouvernés les gouvernants invoquent des conseils étrangers, cette conduite leur rendra-t-elle la considération qu’ils ont perdue, leur fera-t-elle acquérir une nouvelle puissance d’opinion?

Et si au contraire le fait seul d’avoir eu recours à une intervention étrangère augmente ce discrédit malheureusement trop général, s’il accroît la fermentation au lieu de la détruire, s’il porte du centre à la surface tous les levains de troubles et. de discorde que recèle notre vieille Europe, de quel poids serait la responsabilité qui retomberait alors sur la réunion des cabinets et sur celui qui l’ aurait proposée.

Passons à la seconde hypothèse. La proposition d’une entrevue des souverains n’est point acceptée. On allègue à l’ appui de ce refus divers motifs. Ces motifs à leur tour provoquent des explications et la malveillance qui en perce le mystère, la malveillance qui prend les cours alliées, pour ainsi dire, sur le fait d’une divergence essentielle de principes et d’opinions, voit enfin s’évanouir jusqu’ au prestige de cet imposant accord dont la crainte paralyse seule l’ audace de ses coupables desseins.

Cependant quelque graves que soient les raisons qui militent ici en faveur du silence et de la réserve, elles ne paraissent pas de nature à nous dispenser de remplir dans des circonstances aussi critiques les devoirs que les traités nous imposent.

Ces devoirs sont positifs, mais on ne saurait en faire l’ application expresse et littérale aux événements sur lesquels il conviendrait d’appeler l’ attention et la prévoyance des cours alliees.

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La déclaration du 3(15) novembre 1818 porte que les souverains pourront se réunir. Les actes réservés de la même date précisent le cas où ils doivent le faire. Mais ce cas ne regarde que la France. Or, c’est en Espagne qu’il vient de se réaliser.

La question donc que l’on proposerait aux cours alliées, pourrait être réduite aux termes suivants:

"La révolution dont on a voulu préserver le monde par les actes d’ Aix-la-Chapelle, ayant choisi le terrain de l’ Espagne pour y exercer ses ravages et menaçant l’ Europe de nouvelles catastrophes, ne serait-il pas urgent que les cabinets alliés se rassemblassent pour delibérer sur les moyens d’ arrêter les progrès du mal et de lui opposer l’ influence conservatrice des principes de la grande alliance, mis en action? Une circonstance importante réclame d’ailleurs les délibérations communes des cours d’Autriche, de France, de Grande-Bretagne, de Prusse et de Russie.

Elles sont médiatrices entre l’ Espagne et le Portugal.

Le seront-elles encore, lorsque le gouvernement d’ Espagne ne présentera plus qu’une anarchie révolutionnaire?

Cesseront-elles de l’être par ce seul motif?

Articuleront-elles cette résolution par un acte public?

Convient-il de faire dépendre des déterminations aussi graves d’une accord qu’il faudrait établir par les voies si lentes des correspondances ordinaires tandis que les événements se précipitent et s’ accumulent en Esepagne”

Telle serait l’idée principale de la communication à faire aux cours alliées. Cette idée se rattacherait à cette que nous avons développée dans la dépêche du 5 mars expédiée par le général Levaschoff.

En détournant ainsi l’ attention des peuples, en la portant sur un objet autre que la situation intérieure des Etats de l’ Europe, en choisissant pour but déterminé de la réunion la médiation interposée entre les cours de Madrid et de Rio Janeiro et considérée dans ses rapports avec les questions coloniales, ainsi qu’avec la question politique que l’ Espagne présente en ce moment, la proposition pourait être faite et l’on aurait l’ espoir de la voir accueillie, ou bien si elle était soit rejetée, soit déclinée, au moins conserverait-on la certitude d’avoir prévenu les inconvénients dont les conséquences seraient le plus à craindre.

Το βαρυσήμαντο αυτό υπόμνημα περιλάμβανε την ανακεφαλαίωση όλων των αναφορών που είχαν δεχθεί οι υπηρεσίες του ρωσικού υπουργείου των Εξωτερικών στην Ευρώπη τον τελευταίο χρόνο. Κυρίαρχα ζητήματα οι ανατρεπτικές κινήσεις στη Γερμανία2, οι κυβερνητικές εξελίξεις στη Γαλλία, το σχίσμα ανάμεσα στους Βέλγους και τους Ολλανδούς, οι γενικότερες

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μεταβολές στη Μεγάλη Βρετανία και, τέλος, οι επαναστατικές κινήσεις στην Ισπανία, παράλληλα με την απελευθέρωση των επαναστατημένων επαρχιών της νοτίου Αμερικής.

«Όλες οι κυβερνήσεις», έγραφε ο Καποδίστριας, «θεωρούν τις καταστροφές από τις οποίες απειλούνται τα δύο ημισφαίρια ως προϊόν συνομωσίας οργανωμένης κι αναθρεμμένης στη σχολή της γαλλικής επανάστασης· τα άτομα αυτά αποβλέπουν στον εγκληματικό σκοπό: 1) Να ανατρέψουν τις υπάρχουσες μοναρχίες εγκαθιστώντας στην τωρινή εξουσία των μοναρχών κυρίαρχους άρχοντες, 2) Να καταστρέψουν κατά συνέπεια τους παλιούς θεσμούς, τους βασισμένους στις αρχές της ηθικής και της θρησκείας, υποκαθιστώντας τους με νέους διαποτισμένους από το πνεύμα της δημοκρατίας η του συστήματος των καλουμένων εθνικών αντιπροσωπειών».

Πηγή και αφετηρία όλων των παραπάνω, κατά τον Καποδίστρια, ήταν η ανεπάρκεια, η ανικανότητα και η ανυποληψία των (ευρωπαϊκών) κυβερνήσεων και γι’ αυτό η τάση των κατώτερων κοινωνικά τάξεων να διεκδικήσουν τη συμμετοχή τους στη δημόσια διοίκηση και στην οργάνωση της νομοθεσίας υπήρξε εύλογη. Θάπρεπε λοιπόν η ένωση των μελών της Ιεράς Συμμαχίας να συνεχίσει την περιφρούρηση της Ευρώπης από τον «επαναστατικό δεσποτισμό». Θάπρεπε να διαμορφωθούν νέες σχέσεις κυβερνώντων και κυβερνωμένων στα εσωτερικά των κρατών. Θάπρεπε να ξεπεραστούν όλες οι δυσχέρειες με πνεύμα ειλικρινούς συνεργασίας μεταξύ των μελών του Διευθυντηρίου.

1. VPR, τομ. ΙΑ' σ. 337-340.

2. Βλ. για τις σημαντικότατες συζητήσεις του Καποδίστρια με τον Αυστριακό πρεσβευτή στην Πετρούπολη Λέμπτζελτερν στα Αρχεία Βιέννης, Russland III, Berichte 1820, Fsz. 23, Fol. 35-43, όπου και η αποκαλυπτική έκθεση του τελευταίου προς τον Μέττερνιχ υπό τον τίτλο «Entretien avec Μ. le comte Capo d’Istria sur les affaires de la Confédération». Πρβλ. ανάλυση των θέσεων του Καποδίστρια στο Γερμανικό ζήτημα, Π. Πετρίδη, Η διπλωματική δράσις του Ι. Καποδίστρια υπέρ των Ελλήνων, σ. 101 κ.ε., του ίδιου, Ο Ιωάννης Καποδίστριας και η Γερμανική Ομοσπονδία, Μελέτες, τομ. A' σ. 62 κ.ε.

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Επιστολή προς τον ηγεμόνα της Βλαχίας Α. Σούτσο (4/16 Ιουλίου 1820)1

Le lettre que ν. a. m’a fait l’honneur de m’écrire en dernier lieu, a excité l’ attention de l’ empereur. C’est par son ordre et en son nom que je vais y faire réponse.

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